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 Lorsque le monde s'est familiarisé avec les tissus synthétiques, beaucoup ont commencé à penser que les vieux tissus naturels quitteraient la scène. Ils ne résisteront pas à la concurrence des nouveaux. Les nouveaux tissus sont plus durables. Ne froissez pas. Ne se détériore pas tellement au lavage.
Mais ensuite, le premier enthousiasme s'est calmé. Il s'est avéré que les fibres anciennes - lin, coton, soie - présentent également de tels avantages que les synthétiques manquent. Ils sont plus hygiéniques, une personne en eux transpire moins, se fatigue moins, se sent mieux. Enfin, leur production se traduit par une moindre pollution environnementale.
Ce qui est mieux? Les deux sont bons. Ils se complètent désormais. Des synthétiques sont ajoutés pour améliorer la résistance, l'élégance et la beauté des tissus naturels.
La fibre la plus ancienne est la graine de lin. La soie et le coton ont une solide histoire. Et pourtant, il y a encore beaucoup de choses qui ne sont pas claires dans chaque plante fibreuse. Prenez notre meilleur fil - le lin. J'ai rêvé de le rendre pérenne. Il existe même des types de lin vivace. Mais le lin doit être tiré par les racines lorsqu'il mûrit. Comment alors être avec la pérennité? Le chanvre, en plus des fibres, apporte également des avantages - il repousse les parasites du champ. Cependant, qui et comment, nous ne savons pas toujours. Dans un champ, cet épouvantail fonctionne, dans l'autre non.
Le monde n'est pas riche en plantes fibreuses. Nous n'en utilisons que trois pour les vêtements: le lin, le coton et le chanvre. Dans certains endroits, ils s'habillent avec des fibres différentes. Jute, heneken, banane textile sont utilisés. Mais ce sont tous des sudistes et leur fibre est rugueuse. Il est plus approprié pour les sacs, les cordes ou les cordes.
Ou peut-être vaut-il la peine de chercher dans nos régions du nord aussi? Peut-être y a-t-il là une bonne plante fibreuse?
Lorsque des tombes avec des momies ont été découvertes en Égypte, les scientifiques ne s'intéressaient pas tant aux corps des défunts qu'aux rubans de lin avec lesquels les morts étaient enveloppés. Tissé à partir de fil de lin. Fin comme du papier de soie. Comparé à eux, le meilleur batiste belge, presque en apesanteur et imperceptible, ressemblait à une toile de jute rugueuse. La finesse des fils égyptiens bordés de toiles d'araignées. Si cambric était classé 20e, alors le lin des tombes - 200e! Comparez avec des fils réguliers (plus le nombre est élevé, plus le fil est fin). La différence est énorme. Personne au monde à notre époque technique ne peut tisser un tissu aussi aérien. Le mystère du lin égyptien est perdu. Le secret a été oublié. Et peut-être pour toujours.
Pendant ce temps, le lin était vendu dans le monde entier. J'ai fini en Europe. En particulier, il a pris racine dans la zone de terre non noire. Son parent sauvage, le laxatif de lin, vit également ici. Nous avons remarqué que le lin à fibres longues pousse sur le sol le plus inutile, «là où l'herbe ne pousse pas». Il peut produire des rendements décents dans ces basses terres humides où l'avoine ne naîtra pas. D'où la croyance que le lin est une culture simple et qu'il n'y a rien de plus facile que de cultiver une fibre. En fait, ce n'est pas du tout vrai.
Cependant, imaginez d'abord l'herbe elle-même. Les auteurs-compositeurs l'ont brièvement surnommé: "lin bleu". Une fleur bleue se trouve au sommet d'une fine paille, assise avec les mêmes feuilles filiformes. Les pailles se dressent dans une foule rapprochée, presque blotties les unes contre les autres. Dans de telles conditions exiguës, une bonne fibre pousse.
 Bien que le lin pousse sur un sol inutile, il est également inutile dessus. Court. Le fil de ce lin est mauvais. Pour faire pousser une longue paille, vous devez fertiliser. Pourquoi les anciens Egyptiens ont-ils obtenu de bonnes fibres? Parce qu'ils ont cultivé une fibre dans la vallée du Nil. L'engrais y était gratuit. Même le proverbe était: "La fertilité du Nil est dans la fertilité du limon!" Cependant, plus le sol est fertile, plus il est dangereux que la fibre tombe.
Je ne sais pas comment les Egyptiens sont sortis de la situation. Comment ont-ils résolu ce problème archétypique? Avec du riz, avec du blé, vous y raccourcissez la paille, et la culture cesse de s'installer. Vous ne pouvez pas faire ça avec du lin. Le but ici est exactement le contraire: allonger la paille. Bon gré mal gré, nous devons chercher une autre solution.
Ils ont cherché et remarqué: tout le lin ne se couche pas. Mais seulement celui dont les tiges sont pliées en haut ou en bas. Une lourde boîte à graines tire la tige pliée vers le sol. Les gouttes de pluie ajoutent du poids supplémentaire. Il existe des variétés aux tiges parfaitement droites. Dans la collection mondiale de lin, il y a plus de variétés d'hébergement que de lin résistant! Il est toutefois satisfaisant que le pourcentage de non-participants soit plus élevé dans notre pays. Mais c'est aussi petit - seulement 39 pour cent. Pourquoi pas cent? Pourquoi toutes les variétés ne peuvent-elles pas être protégées contre les fuites? Apparemment, les locataires ont d'autres signes précieux auxquels on ne peut pas renoncer?
Et puis, une astuce amusante me vient à l'esprit, qui était autrefois utilisée par les producteurs de lin de Pskov. En débarrassant les champs de mauvaises herbes, ils ont épargné une mauvaise herbe - le viol. Elle, le viol, ne semblait pas déranger les Pskovites. Ils ont même créé le traitement de la nation la plus favorisée pour le viol. Parce qu'ils espéraient son soutien. Dans le vrai sens du mot. Parfois, le mauvais temps montait et le lin tombait. Il tombera partout, sauf dans les champs où le viol n'a pas été désherbé. Cette herbe omniprésente avec des croix jaunes de fleurs pour le lin s'est avérée être à peu près la même que les étamines pour les pois ou les tomates. Les tiges solides du colza peuvent résister à n'importe quelle pression du vent. De minuscules tiges de lin sont sous leur protection et ne pensent pas à se coucher. Bien sûr, cela appartient au passé, mais cela ne fait pas de mal de penser à cet exemple.
Mais l'hébergement n'est pas tout. Le lin enlevé à temps doit encore être traité. Mais comme? Les paysans russes des temps anciens ont été divisés en deux camps. Certaines tiges sont mouillées. Dans la rivière ou dans les trous. D'autres sont répandus dans les prairies et y sont laissés jusqu'à ce que la chaude rosée d'août soit traitée. Ils ont même trouvé un mot spécial - «grandir».
Les paysans de Tver pavent, les voisins de Pskov pissent, les Moguilev s’empilent, les Vitebsk pissent. Et bien sûr, tout le monde loue sa manière. Les Pskov, par exemple, ont assuré que dans les fosses où les gerbes sont mouillées, l'eau devient savoureuse, douce et saine pour le bétail. Et puis, quand il commence à pourrir, alors il n'est plus potable, mais il donne un excellent limon - l'engrais n'est pas pire que dans la vallée du Nil. De la propagation, selon leurs concepts, un mal. La fibre est déposée dans les prés en automne. Le bétail en ce moment et donc pas assez d'herbe. Et ici les derniers sites sont occupés.
- Il y a un avantage direct à la propagation, - objecta Tver. - Nous stèles sur la prairie fauchée. Le bétail qui s'y trouve n'a toujours rien à nourrir. Mais sous le toit en lin, la chaleur et les séquelles sont préservées dans le sol, l'herbe fraîche pousse plus vite. Supprimons le lin, et sous lui la prairie ressuscitée! Là où elle n'a pas été répandue, à ce moment-là toute l'herbe se dessèchera, se fanera à cause du froid. Le fait d'uriner est un mal. Les eaux usées empoisonnent les rivières. Le poisson est en train de mourir. Pas étonnant que la loi ait été introduite pour ne pas mouiller là où les gens boivent de l'eau ...
Il n'y a pas non plus de consensus à l'étranger. Mouillé ou couché? Qui mouillé, qui gisait. Cependant, vous pouvez le mouiller de différentes manières. Pendant de nombreuses années, la meilleure fibre a été obtenue par des bâtards de la rivière belge Lis. De la dentelle de Valenciennes en était tissée. Ceux-là mêmes qui sont connus de toutes les fashionistas. Pour cela, le Renard a été surnommé le «fleuve d'or» de l'Europe.
Au début, ils pensaient que l'eau de Lisa était spéciale. Nous avons fait une analyse - l'eau est comme l'eau. C'est vrai, c'est doux, mais cela arrive aussi dans d'autres rivières. Ensuite, ils ont attiré l'attention sur le fait que la Lys n'appartient pas entièrement à la Belgique. Une partie est en français. Juste à l'endroit où le lin est mouillé. Les villes-usines sont dispersées sur la côte française. Leurs impuretés sont déversées dans la rivière. Par conséquent, il y a plus de matière organique dans l'eau. Le renard coule lentement, les impuretés n'ont pas le temps de s'éloigner rapidement et il y a plus de bactéries dans l'eau, nécessaires au lobe de lin.
Au début de la miction, des lois ont été adoptées contre le mouillage des gerbes et la contamination des renards. Puis, lorsque le lin a commencé à faire des bénéfices, non seulement il a été autorisé à le mouiller, mais même ... la circulation des bateaux à vapeur a été interdite pendant tout l'été, d'avril à octobre. Afin de ne pas interférer avec la miction.
Tous les experts n'adhèrent pas à la version avec des impuretés. Selon d'autres sources, la qualité de la fibre dépend davantage des qualifications des ouvriers, qui ont étudié les secrets de la plante de lin dans les moindres détails.Après tout, chacun d'eux passe chaque jour vingt boîtes avec des gerbes de fibres entre les mains.
Le lin garde tellement de mystères que parfois des personnes expérimentées, qui ont eu affaire à lui toute leur vie, se retrouvent piégées. Par exemple, ce qui s'est passé une fois dans la province d'Oryol. Deux paysans ont semé de la fibre sur la terre du propriétaire. Le site était vide. Le propriétaire foncier ne l'a pas utilisé. Mais, ayant appris l'auto-ensemencement, il a envoyé une brigade punitive. Le lin était tondu en fleur et jeté.
Révélons la mauvaise intention du propriétaire foncier. La question ici est délicate et concerne à nouveau la vie du lin, sa biologie. Les paysans-cultivateurs de lin savent depuis des temps immémoriaux que le lin n'est pas tondu, mais tâtonné, tiré par les racines.
Et bien que tirer soit une opération coûteuse, car elle nécessite beaucoup de travail, personne n'ose encore tondre. Le lin fauché est une richesse perdue. Cela ira mal sur le poêle. L'extrémité coupée se trouve plus tôt, plus vite que la pointe. Les bactéries le traiteront plus rapidement. À ce moment-là, les tops ne seront pas encore prêts.
Le propriétaire foncier tenait compte de tout cela et était sûr qu'il avait sévèrement puni les paysans et que leurs travaux étaient désormais vains. Ils ont pleuré et sont partis sans rien. Et le lin est resté sans abri et inutile à personne. Deux jours plus tard, les paysans se sont entretenus avec l'agronome V. Bogatyrev. Ils ont parlé de leur chagrin. L'agronome a réfléchi et a dit: "Apportez-moi ce lin jeté, il sera toujours utile." Ils l'ont apporté. Attaché en gerbes. "Et maintenant, nous allons nous imprégner de la manière belge." Cela signifie - dans des boîtes en treillis.
Les paysans ont rappelé: il n'en sortira rien. Les pailles ont été coupées. Ils seront mouillés plus vite que les sommets. Les Belges mouillent du lin non circoncis. Non fauché. «Et nous attacherons les mégots avec de la ficelle», dit l'agronome, «pour que trop d'eau ne leur passe pas». Bandé. L'agronome a estimé: «Ce n'est pas non plus bon, trop serré. Maintenant, la crosse va prendre du retard dans le lobe. Tricoter de manière à ne pas serrer, mais pas trop lâche. Moyenne. "
En général, ce lin était trempé à la gloire, et le travail du paysan n'était pas en vain. Maintenant, bien sûr, la science est allée très loin et les moissonneuses-batteuses sont engagées dans la récolte du lin, mais cela n'interfère pas avec le rappel d'un cas de la pratique paysanne, même maintenant.
Bien sûr, en parlant de la fibre, on ne peut pas rester silencieux sur les herbes compagnes qui se sont adaptées au lin et le suivent, malgré toutes les astuces des agronomes. Le célèbre botaniste russe N. Zinger a essayé pendant de nombreuses années de découvrir comment ils réussissaient. Finalement, en 1906, il réussit. J'ai même écrit une thèse sur ce sujet. Voici ce que le frère du candidat, non moins célèbre physicien A. Zinger, auteur de Entertaining Botany, a raconté à ce sujet.
Pourquoi N. Zinger s'intéressait-il aux mauvaises herbes de lin? Pour la raison qu'ils sont des êtres spéciaux. Et ils ne ressemblent guère aux autres mauvaises herbes. Ils ressemblent plus au lin lui-même. Et les regards et les graines. Les graines sont particulièrement ajustées avec précision. Sinon, ils finiraient à la poubelle lorsqu'ils seraient essoufflés. La principale mauvaise herbe du lin est la caméline. Ses graines en lin sont plus grosses que d'habitude. Une augmentation de la taille des graines devrait entraîner une diminution de leur nombre. Après tout, Goethe a averti que le corps, s'autorisant quelques excès, devait économiser dans d'autres choses. Une fois que les graines du bouchon de lait de safran sont devenues plus grosses, alors les autres dimensions de la plante changent: la tige est raccourcie, le nombre de gousses ...
Ayant développé cette théorie, Zinger a décidé de la tester dans la pratique. Il a suggéré qu'une forme spéciale d'herbe tori à grosses graines pourrait contaminer le lin. Il n'a pas vu cette plante, mais a prédit, en utilisant sa théorie, ses traits distinctifs. Et puis il a envoyé des lettres de demande à diverses fermes: «Envoyez des graines de lin». À la grande joie du botaniste, dans un échantillon de la province de Vladimir, des graines de toritsa ont été trouvées. Les plantes issues de celles-ci ont confirmé exactement les paramètres de la plante hypothétique.
Le physiologiste K. Timiryazev était particulièrement heureux de l'apparition d'une nouvelle théorie. «Votre frère,» a-t-il dit à A. Tsinger à l'Université d'État de Moscou pendant une pause entre les conférences, «a montré dans la pratique que nous pouvons élever la botanique au sommet de la science exacte.Comme Mendeleev a prédit l'existence de nouveaux éléments chimiques, votre frère a pu prédire et donner une description détaillée de la plante, qu'il a pu voir de ses yeux seulement trois ans plus tard.
Résumons. Il existe de nombreux problèmes non résolus avec le lin. Peut-être que certains auraient décidé il y a longtemps. Peut-être aurait-il été possible de révéler le secret des anciens Egyptiens, si un dangereux concurrent de la fibre - le coton - n'était pas apparu sur le marché mondial au milieu du siècle dernier. Coton. C'était plus facile à manipuler dans les usines. C'était moins cher. Et l'ancienne gloire du lin s'est évanouie. Et le 20e siècle, qu'ils voulaient déjà appeler le siècle du lin, a été rebaptisé le siècle du coton.
Cependant, les fans de lin n'ont pas abandonné. Ils savent que le fil de lin ne peut être remplacé par aucun autre. Le linge de maison soulage la fatigue d'une personne. Aucun autre tissu n'a de telles propriétés. Ce n'est pas pour rien que, alors qu'en Europe au cours des 20 dernières années, les semis de lin ont diminué de moitié, des subventions ont été allouées de toute urgence aux producteurs de lin. Le lin bénéficie ici d'une attention encore plus grande. L'Union soviétique est la principale puissance du lin au monde. Et nous avons même un institut scientifique spécial du lin dans la ville de Torzhok.
Ceci peut être terminé en mentionnant une autre observation ancienne qui est pertinente à l'heure actuelle. En 1771, l'académicien Ivan Lepekhin a traversé l'Oural. Il gravit le mont Konzhakovsky Kamen et se figea d'étonnement. Un spectacle sans précédent s'est ouvert. Des fleurs bleues fleurissaient sur fond de roches sombres et sombres. Des millions d'étoiles bleues se balançaient au rythme du vent sur de longues et fines pailles. Sur chaque zone plus ou moins plane, il y avait un jardin de fleurs bleu, rappelant exactement les bandes patchwork de lin paysan de Tver.
C'était vraiment du lin, seulement sauvage. Il ne ressemblait pas seulement à son frère cultivé en apparence. Lorsque Lepekhin a mesuré la longueur de la paille, il s'est avéré qu'elle était presque égale au lin fait maison. J'ai également essayé d'évaluer la fibre. Sa tendreté est la même et son épaisseur. L'académicien a rappelé comment les Pomors d'Arkhangelsk vivent dans la pauvreté sans leur lin du Nord, quelles pertes ils subissent lorsqu'ils s'habillent dans des tissus achetés coûteux, et décide de recommander immédiatement la plante sauvage aux habitants du Nord.
Peut-être que son conseil aurait été accepté, mais le voyageur a oublié que le lin sauvage est une créature vivace. Le culturel est annuel. Vous devez jouer avec - tirez-le avec les racines. Et qu'en est-il de la vivace?
A. Smirnov. Hauts et racines
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