Tabagisme: histoire, causes, conséquences et surmonter |
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Au 5ème siècle avant JC, le scientifique grec Hérodote mentionnait que les Scythes et les Africains «inhalaient la fumée des herbes en feu». Le moment de la pénétration du tabac en Europe est connu avec certitude - 1496, quand après le deuxième voyage de Colomb en Amérique, non seulement les feuilles, mais aussi les graines de cette plante ont été amenées en Espagne. En France, le tabac est cultivé depuis 1560; il est arrivé en Russie dans la seconde moitié du XVIe siècle. Depuis cinq cents ans, le tabagisme est devenu un désastre national, qui ne peut vraiment être comparé qu'à une épidémie qui ne cesse d'augmenter sa possession. Les cultures de tabac couvrent 4 millions d'hectares de belles terres arables dans le monde, ce qui pourrait soulager plusieurs millions de personnes défavorisées de la faim. Le tabagisme est l'une des mauvaises habitudes les plus courantes. Selon les statistiques internationales, plus de la moitié de la population masculine de la planète et un quart de toutes les femmes en sont infectées. Pourquoi et comment une personne commence-t-elle à fumer?Il est difficile de donner une réponse définitive à ces questions. Tout d'abord, il convient de rappeler l'intérêt cognitif inhérent à une personne - le désir de découvrir par lui-même pourquoi le processus de tabagisme est si attrayant. Dans l'enfance et l'adolescence, en plus, j'ai vraiment envie de vieillir, d'acquérir les «belles» habitudes des adultes - indépendants et gens d'affaires. L'environnement dans la famille, l'école, l'attitude des autres vis-à-vis du tabagisme sont d'une grande importance. Ce n'est pas un secret pour mal calculer le monde, et en particulier le nôtre, la cinématographie et la télévision, quand un attribut tel qu'un tas de mégots fumants dans un cendrier était longtemps sur les écrans - preuve d'un travail mental important et long effectué par les héros du film pour résoudre un problème de production difficile. Même maintenant, les scènes ne sont pas rares où un personnage que l'on aime (et pire encore, une jeune héroïne moderne et charmante) dans des situations tendues fume plusieurs cigarettes l'une après l'autre. À un âge plus avancé, les amateurs de nicotine se réfèrent souvent à l'atmosphère intime particulière créée par le tabagisme en commun, à la compréhension mutuelle qui en résulte, pour faciliter l'établissement de contacts professionnels et personnels, à la capacité du tabac à «réconforter» une personne, à une plus grande disposition de l'interlocuteur dans un environnement «rappelant» assis près du feu au crépuscule. " On ne peut que s’émerveiller de la riche imagination des autres adeptes de la fumée de tabac, défendant ainsi le droit à l’auto-intoxication.
Les recherches de l'Institut central de recherche pour l'éducation sanitaire montrent que 17% des adolescents et des enfants prennent leur première cigarette entre 8 et 9 ans. Le docteur en sciences médicales D. Loranskiy a fait état d'études similaires chez les jeunes étudiants des universités soviétiques: dans 20 à 30% des cas, les hommes sont initiés à la cigarette avant même d'entrer à l'université, la plupart des étudiants commencent à s'intéresser beaucoup à Dans les cours, 20 à 40% des hommes et 4% des femmes ont cette mauvaise habitude, tandis que les plus âgés - jusqu'à 90% des hommes et 60% des femmes. Quel est le danger?Les statistiques suivantes sont déroutantes: 34% des fumeurs ne considèrent pas cette habitude comme nocive. Le même avis est partagé par 12% des non-fumeurs. Un nombre beaucoup plus important de répondants ne sont pas conscients des dommages causés par la fumée de cigarette environnante. "Ces informations nous obligent à revenir sur la description des troubles causés aux humains par les poisons du tabac. Plus de 200 substances nocives pour le corps humain ont été trouvées dans la fumée d'une cigarette, et la toxicité totale (pollution) de la fumée de tabac est 4,25 fois plus élevée que celle des gaz d'échappement d'une voiture. En termes de toxicité, fumer une seule cigarette correspond à l'inhalation de 17,4 m3 d'air pollué sur une autoroute, ce qui est possible si l'on est dessus pendant 20 à 30 heures. En fumant 20 cigarettes par jour, une personne respire en fait de l'air, ce qui est 580-1100 fois (!) Plus pollué que les normes d'hygiène. Les principaux composants toxiques de la fumée de tabac (un produit de la distillation sèche des feuilles de tabac) sont la nicotine (une substance narcotique qui a un effet multilatéral sélectif sur le système nerveux central, provoquant une dépendance au tabagisme), le monoxyde de carbone et le goudron de tabac; ce dernier contient plusieurs résines cancérigènes qui contribuent au développement du cancer du poumon et d'autres organes internes. Presque tout le monde connaît la toxicité de la nicotine, mais je voudrais évoquer une expérience biologique aussi très illustrative: une sangsue livrée à un fumeur invétéré, ayant sucé son sang, meurt. La dose létale de nicotine pour un nouveau-né est de 1 mg pour 1 kg de son poids, tandis que dans 1 litre de lait d'une femme fumeuse, la quantité de ce poison peut atteindre 0,5 mg.
Expérimentalement, sous l'influence de la nicotine, il y a un rétrécissement des vaisseaux du cœur, de l'estomac, des membres et de l'utérus chez les animaux gravides. On entend souvent dire que fumer aide une personne anxieuse, apaise efficacement. Cependant, l'examen du mécanisme d'action de la nicotine sur l'organisme suggère le contraire. Dans les situations de stress, comme nous le savons déjà, une grande quantité d '«hormones anxieuses» - adrénaline et noradrénaline - pénètre dans la circulation sanguine. Dans les conditions modernes de l'existence humaine, ils ne sont pas utilisés assez rapidement, ce qui est un moment physiopathologique indésirable pour le corps, qui joue un rôle important dans le développement de l'hypertension. La nicotine, possédant des propriétés proches de l'adrénaline et de la noradrénaline, provoque un rétrécissement encore plus important et prolongé du lit vasculaire, une augmentation de la pression artérielle, une augmentation de la fréquence cardiaque, etc. Par conséquent, fumer est contre-indiqué pendant l'excitation. L'effet de la nicotine sur le corps s'accompagne d'une tolérance (tolérance) toujours croissante au poison, de l'incapacité de s'en passer, et pour obtenir l'effet souhaité du tabagisme, une consommation de plus en plus importante de ce médicament est nécessaire. Le fumeur est obligé d'augmenter constamment le nombre de cigarettes fumées ou d'utiliser des types de tabac plus puissants.Le non-respect de cette exigence ou l'arrêt du tabagisme entraîne la soi-disant abstinence (syndrome d'abstinence), caractérisée par un certain nombre de symptômes douloureux (faiblesse, palpitations, tremblements des doigts, sentiments d'anxiété et d'anxiété, envie de fumer à tout prix). C'est précisément dans l'abstinence que de nombreux fumeurs ont du mal à abandonner cette mauvaise habitude, parfois qualifiée dans la littérature de petite addiction. L'inhalation de monoxyde de carbone (monoxyde de carbone) a un effet nocif sur l'organisme. Dans les poumons humains, il forme un lien fort avec l'hémoglobine plus rapidement que l'oxygène, ce qui prive pendant longtemps les globules rouges de leur fonction normale de transport de l'oxygène vers les tissus. L'hémoglobine associée au monoxyde de carbone est appelée carboxyhémoglobine. Chez les gros fumeurs, la concentration de carboxyhémoglobine dans le sang atteint 7 à 10%, ce qui entraîne une forte baisse de la capacité de réserve du sang; sous certaines conditions (maladie, séjour dans une atmosphère à faible teneur en oxygène), elles peuvent ne pas suffire. Tout cela conduit au fait que chez un jeune homme qui fume 20 cigarettes par jour, des poumons sains fonctionnent de la même manière que chez un homme non-fumeur de 20 ans plus âgé que lui. La privation chronique d'oxygène est particulièrement dangereuse pour le corps à l'adolescence. C'est la raison du développement insuffisant de nombreux organes et systèmes du corps, a un effet négatif sur les fonctions endocriniennes et sexuelles. Le tabagisme pendant la grossesse entraîne une forte diminution de l'apport d'oxygène au fœtus, dont les conséquences seront soulignées ci-dessous. Le troisième produit principal de la sublimation du tabac est ce qu'on appelle le goudron de tabac. Les fumeurs de l'embout buccal connaissent bien ce produit du tabac, qui provoque un blocage complet de la lumière de l'embout buccal quelques jours après avoir fumé. C'est une masse visqueuse épaisse brun foncé de goût amer avec une odeur piquante désagréable. En l'espace d'un an, 700 à 800 g (!) De cette substance ne pénètre en aucun cas dans le corps du fumeur. Il contient tout un ensemble de résines cancérigènes dont l'effet chronique sur le corps contribue à l'apparition de cancers de la peau et des organes internes. En plus de ces ingrédients, la fumée de tabac contient de l'ammoniaque, des acides cyanhydrique, acétique, butyrique et formique, du sulfure d'hydrogène, de l'arsenic, du chrome, du nickel, du polonium radioactif, du crésol, du phénol, etc. L'apport de ces substances dans le corps humain en quantités accrues ne passe pas sans laisser de trace. Que l'humanité paie une mauvaise habitudeMême une liste incomplète des éléments constitutifs de la fumée de tabac permet d'expliquer l'apparition de nombreux symptômes cliniques du nicotinisme, qui conduisent l'organisme à des maladies graves aux conséquences tragiques très fréquentes. Les statistiques mondiales ont des données indicatives dont la connaissance est nécessaire à chacun pour apprécier sobrement toute l'absurdité et le danger de l'habitude de fumer. Les scientifiques américains Hammond et Horn, à la suite d'une enquête spéciale et d'une surveillance constante de 187000 personnes, ont constaté que la mortalité par cancer du poumon pour ceux qui ne souffrent pas de dépendance à la nicotine domestique est de 3,4 pour 100000 personnes, parmi ceux qui fument moins d'un paquet de cigarettes par jour, ce chiffre est de 57, 6, et chez ceux qui fument plus d'un paquet, il augmente fortement à 157. Selon d'autres données, 96% des patients atteints de cancer du poumon sont des personnes qui fument. Aujourd'hui, la mortalité par cancer du poumon est en premier lieu parmi tous les autres cancers, et récemment le cancer est significativement «plus jeune». Une explication à cela découle involontairement de la prévalence accrue du tabagisme chez les jeunes. La dépendance causale de l'émergence du cancer du poumon dû au tabagisme est également clairement mise en évidence par des expériences sur des animaux: pour l'apparition d'une tumeur cancéreuse dans les bronches d'un chien, seulement deux ans de soufflage de fumée de tabac dans ses voies respiratoires suffisaient.Si une personne a commencé à fumer à l'âge de 12 ans, le risque de cancer du poumon pour elle est déjà réel à 30-40 ans. De plus, il existe un lien direct entre l'incidence de la maladie considérée et le nombre de cigarettes fumées: une personne qui fume 30 cigarettes par jour, par rapport à celles qui n'ont pas cette dépendance, augmente son risque de contracter un cancer 15 à 30 fois (selon l'âge, la profession et les conditions de vie l'indicateur nommé change). Dans le même temps, le sevrage de la nicotine nivelle progressivement (sur 8 à 10 ans) cette différence.
L'effet de la nicotine sur le système cardiovasculaire humain a déjà été discuté. Il faut ajouter que les fumeurs 2 fois plus souvent que les non-fumeurs souffrent d'angine de poitrine et d'infarctus du myocarde, les modifications sclérotiques des vaisseaux du cœur et du cerveau apparaissent plus tôt. Le professeur NA Mazur cite les données suivantes: ceux qui fument en moyenne 38 paquets de cigarettes par mois ont une artère du cœur, 45 paquets - deux, 67 paquets - 3 artères. Presque exclusivement chez les nicotiniques, il existe une maladie vasculaire des extrémités aussi grave que l'endartérite oblitérante (claudication intermittente), conduisant souvent à la gangrène et à une invalidité sévère qui en résulte. La fumée de tabac détruit l'émail des dents, provoquant des caries dentaires, et contribue à une maladie des gencives courante - la maladie parodontale, caractérisée par des saignements, la malnutrition et la perte de dents. Les gros fumeurs se plaignent souvent de maux de tête, de fatigue, de troubles de la mémoire et d'irritabilité. Il est bien connu l'effet négatif du tabagisme sur les organes respiratoires, qui prennent le premier coup de fumée de tabac et sont en contact direct avec elle. Il existe même un terme spécial en médecine - "Bronchite chronique d'un fumeur". La maladie se caractérise par une toux constante, pire le matin, une sécrétion abondante de mucosités. Dans ce contexte, de nombreux fumeurs développent un emphysème pulmonaire avec un essoufflement sévère. À l'avenir, les maladies des poumons et du système cardiovasculaire, se compliquant mutuellement le cours de l'autre, entraînent souvent des conséquences fatales pour une personne. Selon l'OMS, dans 20% des résidents des pays industrialisés, la mortalité est directement ou indirectement liée au tabagisme. Des chercheurs japonais ont constaté que parmi les fumeurs de tous âges, le taux de mortalité est de 22% plus élevé que parmi la population non-fumeur du pays (le Japon est l'un des pays dans lesquels la grande majorité des habitants sont impliqués dans cette dépendance). Des cas de mort subite sont observés chez les fumeurs de sexe masculin âgés de 20 à 59 ans 3 à 4 fois plus souvent que chez les non-fumeurs. Aux États-Unis, on estime que les utilisateurs de nicotine ont 77 millions de jours d'incapacité de plus par an que les non-fumeurs. Fumer à contre-cœurL’examen de la question du tabagisme passif mérite une attention particulière. De nombreux parents n'attachent pas beaucoup d'importance à ce facteur dans la vie de tous les jours, même s'il est capable de porter un coup tangible à la santé de l'enfant.Lors de l'analyse de la fumée issue de la combustion de l'extrémité de la cigarette (fumée secondaire), il a été constaté que par rapport à la fumée principale absorbée par le fumeur, elle contient 5 fois plus de monoxyde de carbone, 3 fois plus de goudron et de nicotine, 46 fois plus d'ammoniaque. Une pièce enfumée contient le plus de fumée secondaire. Dans une pièce mal ventilée pendant une heure, un non-fumeur - un fumeur passif - reçoit autant de poisons qu'un fumeur d'une cigarette. En fumant une cigarette, seul un quart des substances nocives passe dans le corps d'un fumeur actif, 25% des poisons brûlent et 50% pénètre dans l'air que les autres respirent. Selon des chercheurs britanniques, chez les fumeurs passifs, même dans une pièce bien ventilée, de 22% (et dans une pièce mal ventilée de 38%) la durée de la charge conduisant à une crise d'angine de poitrine diminue. Le risque de séjourner dans une pièce polluée pour les enfants, les femmes enceintes et les personnes souffrant de maladies cardiovasculaires et allergiques, d'asthme bronchique, de bronchite chronique et d'emphysème est augmenté. Fumer à la maison provoque un empoisonnement chronique du tabac chez les autres; leur état de santé s'aggrave, des maux de tête apparaissent, la mémoire et les performances diminuent, la fatigue et la vulnérabilité aux maladies augmentent. Une augmentation de la pression artérielle est notée. La névralgie, les rhumatismes, l'ulcère gastrique, la pneumonie, l'amygdalite, la grippe et d'autres maladies respiratoires surviennent plus souvent et la puissance sexuelle chez les hommes diminue. Certaines personnes particulièrement sensibles présentent des symptômes d'étouffement et d'évanouissement. Par conséquent, la fumée secondaire entraîne les mêmes maux que le tabagisme actif.
Il convient de citer ici un extrait de la conférence du professeur N.N. Blokhin:
Ce qui précède exige de tout amateur de nicotine une attitude bienveillante envers l'environnement, envers les personnes avec lesquelles il communique. Fumer est inacceptable dans les pièces où se trouvent d'autres membres de la famille en même temps. Vous ne pouvez pas, dans le respect des autres, fumer en leur présence, surtout si ce sont des femmes et des enfants. Poison du tabac, mère, enfantLe développement physique et la santé d'un nouveau-né et d'un adolescent dépendent largement de l'état de santé de leurs parents. Par conséquent, la prévention des maladies chez les enfants devrait toujours commencer par l'amélioration de son futur père et de sa future mère, par la création de conditions favorables au développement intra-utérin du fœtus et à l'environnement extérieur entourant la famille. Pendant de nombreuses années, le tabagisme, comme l'alcoolisme, a été considéré principalement comme un désavantage des hommes. Récemment, cependant, malheureusement, il gagne de plus en plus d'adhérents parmi les filles et les femmes. Le corps féminin, par rapport au mâle, est plus vulnérable à l'influence d'agents nocifs sur lui. Ainsi, par exemple, si chez les hommes la cirrhose du foie se développe à la suite de la consommation quotidienne d'une moyenne de 132 g d'alcool pur, alors pour obtenir le même effet, une dose de poison 2,5 fois inférieure est suffisante pour les femmes. Pour cette raison, tous les effets négatifs des poisons du tabac affectent davantage le corps de la femme que celui du mâle. Cela se réfère principalement à l'apparence du fumeur de tabac. Après quelques années d'abus de nicotine, le corps féminin acquiert des traits caractéristiques qui permettent de distinguer facilement une femme qui fume d'un non-fumeur. Vraiment, une peau flasque avec une teinte grisâtre, des dents abîmées, une voix enrouée et l'odeur des fumées de tabac de la bouche ne parent pas une femme à tout âge. Il arrive un moment où les coûts d'une habitude de mode sont de plus en plus difficiles à cacher avec du maquillage. Pendant cette période (hélas, avec un retard!), Fumer, même aux yeux des admirateurs coquettes de la potion de tabac et de la «belle vie», perd son attrait et son élégance d'antan. Lors de la création de conditions environnementales optimales pour le corps de l'enfant, il est tout d'abord nécessaire de l'isoler complètement de l'influence du tabagisme. Une femme enceinte qui fume ou se trouve dans une pièce enfumée met en danger non seulement elle-même, mais aussi la santé de son bébé à naître. De son sang, des substances toxiques pénètrent dans le fœtus, l'empoisonnant déjà aux premiers stades de son développement. Des expériences sur des animaux ont montré que sous l'influence de la nicotine, le flux sanguin dans les vaisseaux de l'utérus qui alimente l'ovule diminue significativement (de 38%). Cela conduit à une privation chronique d'oxygène du fœtus et, par conséquent, à un ralentissement de son développement. La teneur en monoxyde de carbone (monoxyde de carbone) dans le sang du cordon ombilical (c'est-à-dire dans le sang du fœtus) est plus élevée que dans le sang de la mère. Cela signifie que nous pouvons à juste titre parler de la privation d'oxygène prédominante et plus prononcée du fœtus, et non de la mère. Même un effet direct du tabagisme de la mère sur le fœtus a été trouvé, qui se traduit par une augmentation de la fréquence cardiaque et des mouvements respiratoires du fœtus, une diminution de son activité motrice. Selon des scientifiques britanniques (Davis et al.), Arrêter de fumer chez une femme enceinte dans les 48 heures augmente l'apport d'oxygène du sang aux tissus de 8%, ce qui améliore considérablement l'apport d'oxygène au fœtus.
Le déficit pondéral du bébé est directement proportionnel au nombre de cigarettes fumées par la mère pendant la grossesse. Si une mère abandonne cette dépendance aux premiers stades du développement du fœtus, le poids moyen d'un nouveau-né peut être le même que celui du bébé d'une femme non-fumeur. Lors de l'accouchement à temps, le bébé d'une femme qui fume pèse souvent moins qu'un bébé prématuré. À propos, une fausse couche est l'une des souffrances caractéristiques d'une femme qui abuse du tabagisme ou se trouve dans une pièce enfumée. Le développement physique et la santé du nouveau-né sont influencés non seulement par le tabagisme de la mère et le fait de rester dans une atmosphère de fumée de tabac, mais aussi par l'adhésion des pères à la nicotine. Des chercheurs japonais ont découvert que les bébés dont le père fume plus de 20 cigarettes par jour pèsent en moyenne 125 g de moins que les nouveau-nés de père non fumeur. Les raisons de toutes les violations ci-dessus du déroulement normal de la grossesse et du développement fœtal sont considérées (avec l'effet toxique direct des poisons de la fumée de tabac) comme une augmentation du sang des femmes de la substance contractante utérine (ocytocine) et des changements dans l'échange des vitamines B12 et C, leur contenu diminue avec le nicotinisme dans le corps. La mortalité périnatale (valeur totale de la mort fœtale prénatale, mortalité pendant l'accouchement et au cours de la première semaine de vie) chez les enfants de mères qui fument est 28% plus élevée que chez les non-fumeurs. L'effet indésirable du tabagisme est aggravé en présence d'autres changements pathologiques dans le corps de la femme et de conditions de vie socio-économiques défavorables. Chez les nouveau-nés de mères qui ont arrêté de fumer en début de grossesse, la mortalité périnatale reste au même niveau que chez les non-fumeurs. Depuis lors de l'évaluation de la santé d'un enfant, les indicateurs correspondants de ses parents doivent être pris en compte, les nourrissons issus de familles qui abusent de la nicotine sont à risque de certaines maladies. De plus, la grande sensibilité de ces enfants à l'action des agents pathogènes les hante pendant de nombreuses années de leur vie. Le corps d'un enfant qui fume ou se trouve souvent dans une pièce enfumée, la mère, même pendant la période de développement intra-utérin, est attachée à la nicotine. Immédiatement après l'accouchement, lorsque le flux de nicotine à travers le placenta avec le sang de la mère vers le nouveau-né s'arrête, il développe des symptômes particuliers de symptômes de sevrage. L'enfant ne dort pas bien, devient agité, surtout la nuit, son appétit diminue et des troubles intestinaux apparaissent souvent. Chez les mères fumeuses, le processus de formation du lait est inhibé, elles perdent la capacité de fournir au bébé de manière adéquate du lait maternel, qui n'est pas seulement un produit alimentaire, mais aussi une protection contre les maladies dues à la teneur en facteurs spéciaux - les immunoglobulines - qu'il contient. De plus, chez les mères qui s'abstiennent de la dépendance pendant la grossesse et commencent à fumer après l'accouchement, les enfants refusent souvent de prendre du lait maternel en raison de son goût spécifique, qui apparaît en raison de la présence de nicotine. Chez les nouveau-nés, dont les parents ont abusé de la nicotine, des malformations des organes internes sont souvent retrouvées, ces enfants sont plus sensibles à l'asthme bronchique, aux allergies et aux rhumes. Le risque d'asthme bronchique ou de pneumonie pour un enfant dans la première année de vie double si ses parents fument. Ce risque est encore accru si les parents toussent et laissent passer des mucosités. L'impact négatif du tabagisme sur la santé des enfants s'étend au-delà de leur petite enfance. Il est prouvé que même à l'âge de sept ans, les enfants de mères qui n'ont pas abandonné leur dépendance à la nicotine pendant la grossesse ont une taille plus petite que les enfants de femmes non-fumeurs. Pour les parents qui fument, les enfants commencent à fumer très tôt. Premièrement, ils ont plus de «droits moraux» à le faire, puisqu'ils prennent l'exemple d'adultes proches d'eux. Deuxièmement, les adolescents de ces familles ont un accès beaucoup plus facile au tabac et la possibilité d'en ressentir les effets sur eux-mêmes. Troisièmement, leur corps s'habitue plus rapidement à la nicotine en raison d'années de tabagisme passif. Les statistiques montrent que les enfants de familles qui fument sont 2 fois plus susceptibles de devenir fumeurs que les adolescents dont les parents ne fument pas.
On sait que plus un enfant commence à fumer tôt, plus vite l'effet défavorable des poisons du tabac commence à apparaître en lui, et cela se produit beaucoup plus prononcé que chez les adultes. Presque tous les systèmes de survie du corps souffrent, en particulier les systèmes nerveux, cardiovasculaire et respiratoire. Ce n'est que d'une manière que l'organisme d'un enfant et d'un jeune homme surpasse celui d'un adulte - chez les jeunes, les fonctions altérées des organes sont plus faciles à récupérer après avoir arrêté de fumer. Avec l'arrêt du tabac, la fonction respiratoire des garçons de 17 ans s'améliore en quelques semaines: la toux s'arrête rapidement, les expectorations disparaissent et l'activité du système cardiovasculaire se normalise. Le développement harmonieux d'un enfant et d'un adolescent est impensable sans l'éducation physique et le sport, qui, à leur tour, sont incompatibles avec le tabagisme. La passion du sport nécessite une tension d'entraînement constante des fonctions vitales du corps, l'utilisation opérationnelle de ses capacités de réserve. Le tabagisme, comme nous l'avons déjà dit, réduit considérablement les réserves disponibles des systèmes respiratoire et cardiovasculaire. En raison de l'accumulation de carboxyhémoglobine dans le sang d'un fumeur, la fonction respiratoire d'une personne est affaiblie, ce qui peut entraîner un essoufflement sévère lors d'un effort physique, qui se produit également dans le contexte d'un rétrécissement des petites voies respiratoires des poumons. L'effet toxique des poisons du tabac, principalement de la nicotine, provoque une augmentation de la fréquence cardiaque et une augmentation de la pression artérielle, ce qui affecte négativement les performances sportives. Chez un fumeur, le seuil d'excitation du système nerveux est réduit, la capacité de répondre rapidement aux stimuli externes et d'exécuter en temps opportun les commandes nécessaires est perdue. La coordination fine des mouvements est considérablement altérée, sans laquelle il est difficile de réussir dans les sports d'équipe. Une diminution de l'activité mentale humaine en fumant a été notée par le champion du monde d'échecs A.A. Alekhin
"Secrets" d'une lutte réussie contre le tabagismeL'humanité a apprécié les coûts associés au tabagisme généralisé. Dans la plupart des pays du monde, cette question accorde beaucoup plus d’attention qu’auparavant. Ainsi, en Suède, la lutte contre le tabagisme est menée sous la devise: "Pas un seul fumeur dans le pays, né en 1975 et après!" La diffusion de l'expérience de la ville de Sotchi, qui a annoncé une campagne d'éradication du tabagisme auprès de tous les résidents et visiteurs de la station, mérite une attention particulière. De nombreux établissements d'enseignement supérieur de notre pays se battent pour faire en sorte qu'il n'y ait pas une seule personne qui abuse de la nicotine dans l'équipe. Une analyse objective des conséquences indésirables du tabagisme évoque une pensée naturelle pour chaque fumeur sur les moyens possibles et les plus corrects de se débarrasser de la mauvaise habitude. Malheureusement, la longue période latente (latente) de la maladie du tabagisme (nikotinisme) complique la lutte contre ce «fléau de notre temps», comme on l'appelle souvent dans la littérature étrangère. Le plus souvent, une personne commence sérieusement à penser à arrêter de fumer après l'apparition de précurseurs ou de signes évidents de la maladie et de ses complications, et comme vous le savez, la maladie est beaucoup plus facile à prévenir qu'à guérir. Par conséquent, il est très important d'arrêter cette habitude le plus tôt et le plus définitivement possible. La base du succès dans chaque cas de sevrage tabagique est le désir inexorable du fumeur lui-même. Les phénomènes émergents d'abstinence peuvent être surmontés dans la plupart des cas, même sans aide extérieure minimale, car il a été établi que seuls 30% des fumeurs développent une véritable dépendance au tabac, difficile à surmonter.
Voici les méthodes proposées par les experts. Méthode 1.
Méthode 2.
Il existe une troisième recette pour arrêter de fumer:
Nous pensons que le premier point de tout conseil devrait être le suivant: "Prenez la décision ferme d'arrêter de fumer dans un proche avenir!" Ce n'est que dans le respect de cette condition que la garantie du succès de la lutte engagée. La lutte contre le tabagisme est strictement individuelle (il faut dire que cette affirmation n'exclut pas ses méthodes collectives), car se débarrasser d'une mauvaise habitude, c'est d'abord la victoire de chacun sur sa faiblesse. Il semble que vous ne devriez pas annoncer publiquement votre renoncement au tabac, car si vous n'arrivez pas à arrêter de fumer la première fois, votre réputation de personne qui tient parole en souffrira. Prenez une décision uniquement pour vous-même. Ensuite, vos amis découvriront que vous avez arrêté de fumer au bout de 1 à 2 mois, alors que la lutte contre le nicotinisme ne sera plus un gros problème pour vous (le plus difficile est de tenir les 3 à 4 premiers jours). Si la première fois que vous ne pouvez pas arrêter complètement de fumer, une nouvelle tentative peut être reprise à tout moment approprié sans nuire à votre réputation. Il est conseillé de commencer à arrêter de fumer dans un environnement changé (en vacances, en randonnée, en vacances, en long voyage d'affaires, etc.), lorsque les liens avec des amis fumeurs sont temporairement rompus, qui peuvent, volontairement ou non, annuler le succès initial. Pour un fumeur expérimenté, le désir de fumer, bien que largement atténué, peut persister longtemps (jusqu'à un an), mais il devient de plus en plus facile de le combattre jour après jour, et la conscience de la volonté acquise sert de complément moral significatif à l'état de santé en constante amélioration. ... Un grand choix de variétés de cigarettes avec une teneur en nicotine différente dans leur tabac facilite le sevrage progressif. L'utilisation de variétés de tabac à plus faible teneur en ce produit toxique contribue au sevrage progressif de sa consommation. Le passage à l'utilisation de cigarettes avec des filtres améliorés et complémentaires réduit considérablement leur toxicité et contribue ainsi également à la lutte contre le nicotinisme. Avec un arrêt complet du tabagisme, les phénomènes d'abstinence sont plus prononcés, la lutte contre l'habitude de la nicotine est plus aiguë et sans compromis. Cependant, cette méthode fournit des résultats plus rapides et plus fiables que le sevrage progressif de la cigarette. La limitation progressive du tabagisme peut être comparée au siège de la forteresse ennemie, tandis que son rejet complet - avec la prise de cette forteresse par la tempête. Dans le premier cas, une lutte prolongée peut tellement épuiser l'attaquant qu'il lève le siège, s'épuisant moralement et physiquement. L'assaut de la forteresse après une bonne préparation psychologique, avec connaissance de toutes les faiblesses de l'ennemi et de ses vulnérabilités, peut donner un résultat positif rapide. Par conséquent, un nombre croissant de chercheurs parviennent à la conclusion qu'il est nécessaire d'arrêter de fumer immédiatement, sérieusement et pour toujours. Cependant, il y a des gens qui sont plus impressionnés par l'abstinence graduelle de fumer. Il est conseillé de le recommander dans les cas où l'arrêt du tabac s'accompagne d'une réaction violente sous forme d'insomnie, d'états dépressifs avec refus de manger, etc. Le sevrage de cette mauvaise habitude est souvent aidé par l'éducation physique et le sport, des techniques spéciales basées sur l'auto-hypnose, des procédures distrayantes, une forte augmentation (dans des limites raisonnables) d'une dose unique de tabac fumé, la prise de médicaments et des procédures médicales recommandées par un médecin. Pendant la période de sevrage tabagique, une grande importance est attachée à l'exercice physique à l'air frais, en particulier les exercices de respiration, les longues marches et les procédures intensives d'eau. Avant l'auto-hypnose, vous devez vous familiariser en détail avec les côtés négatifs du tabagisme, en prêtant attention à leurs manifestations dans votre propre corps, comprendre clairement les conséquences d'un empoisonnement supplémentaire du corps, ce qui peut provoquer un éventuel effondrement des plans de vie.Le résultat de l'auto-hypnose devrait être une décision fermement prise: arrêter de fumer et ne plus recommencer en aucune circonstance, en particulier dans les moments d'émotions négatives. L'entraînement autogène individuel et collectif activement promu, qui crée un contexte psychologique favorable et, à cet égard, augmente considérablement l'efficacité des activités anti-nicotiniques, mérite l'attention. La méthode du surdosage de tabac est basée sur l'observation: si un fumeur novice fume immédiatement une grande quantité de tabac pour lui, il développe une intoxication aiguë à la nicotine, suivie d'une attitude négative persistante envers le tabagisme. Pour obtenir l'effet «super dose», une personne doit se forcer à fumer 2-3 cigarettes d'affilée à partir d'un type de tabac bon marché qu'elle n'aime pas. En conséquence, il développe des symptômes d'intoxication aiguë au tabac et une aversion plus ou moins prolongée pour la fumée de tabac. Le maintien d'une attitude négative à l'égard du tabagisme passe par d'autres moyens de lutte contre le nicotinisme. Il convient de rappeler que cette méthode, afin d'éviter des conséquences graves, doit être utilisée en tenant compte des caractéristiques individuelles de l'organisme. Le sevrage tabagique réussi après des séances d'hypnose, de psycho et de réflexothérapie, l'acupuncture a été décrite, cependant, leur utilisation est entièrement de la compétence du médecin. Parmi l'arsenal des médicaments, les plus efficaces sont la lobélie et le cytiton (injections sous-cutanées) et le médicament bulgare Tabeks, qui a un effet similaire sur le corps, contenant une substance chimique de structure similaire à la nicotine. Avec son aide, il est possible de «tromper» les cellules du corps, en remplaçant la nicotine toxique par une substance chimique inoffensive. Les comprimés de type Tabeks sont produits par l'industrie pharmaceutique yougoslave (comprimés de Kuzmanovich). L'utilisation du chlorhydrate d'anabazine, médicament domestique, qui est également un jumeau non toxique de la nicotine, est très prometteuse. Le chlorhydrate d'anabazine vous permet dans de nombreux cas d'habituer le corps à se passer de nicotine dans les 2-3 semaines. Un chewing-gum contenant du chlorhydrate d'anabazine proposé par l'Institut biélorusse de recherche scientifique sanitaire et hygiénique fait actuellement l'objet d'essais cliniques fructueux. Son utilisation permet de réduire considérablement la dose thérapeutique du médicament tout en augmentant l'efficacité de son action du fait que le médicament est absorbé dans cavité buccale, n'est pas retardé par le foie. Parallèlement à cela, le chewing-gum crée le soi-disant effet d'une bouche occupée, car mâcher et fumer en même temps sont des actions mal compatibles (pour la même raison, il est recommandé de sucer des sucettes ou des bonbons à la menthe lorsque vous arrêtez de fumer).
ConclusionJusqu'à présent, malheureusement, une atmosphère de condamnation et d'intolérance envers les adhérents à la fumée de tabac n'a pas encore été créée. Une personne qui fume n'est pas considérée comme un paria social, ce qui alcooliques et les toxicomanes. La grande majorité des fumeurs ne craignent même pas leur dépendance au tabac. La connaissance des propriétés destructrices des poisons du tabac donne des raisons d'intensifier la lutte contre cette mauvaise habitude complètement éliminable jour après jour.L'une des principales directions de la lutte devrait être la «déhérosion» du fumeur, la reconnaissance universelle de sa dépendance est certainement néfaste non seulement pour lui, mais aussi pour son entourage. Certains adolescents et leurs parents peuvent trouver le danger de la fumée de tabac exagéré. Par conséquent, il est nécessaire de rappeler que toutes les données que nous présentons sont le résultat de recherches scientifiques et statistiques sérieuses. On peut dire que de nombreux représentants exceptionnels de la science, de l’art, d’éminents hommes d’État et de chefs militaires ont fumé et ont néanmoins remporté un succès incroyable dans leur vie. Cela vaut-il la peine d'arrêter de fumer? Il n'y a qu'une seule réponse - c'est parce que cette habitude était leur malheur, pas leur dignité. Sans empoisonnement constant du corps avec des poisons du tabac, ils pourraient vivre beaucoup plus longtemps, leur talent se serait manifesté encore plus, scintillant de belles facettes supplémentaires inconnues de nous. Qui sait quels chefs-d'œuvre l'humanité a perdus, séduite par les plaisirs douteux du tabagisme? La lutte contre le tabagisme est une tâche d'une importance capitale, qui est depuis longtemps passée d'un problème d'hygiène privée à un problème social et économique. C'est une lutte pour un environnement propre, une lutte pour la santé humaine. Zubovich V.K. |
Ces dernières années, de sérieuses recherches scientifiques ont été menées sur les effets du tabagisme sur la santé humaine, et en particulier sur le corps encore fragile de l'enfant. Mais avant de parler des dangers du tabagisme, il est nécessaire de souligner brièvement l'histoire de l'émergence de ce type de toxicomanie - le nicotinisme, parlez de sa prévalence.
Le plus souvent, une personne commence à fumer dans son enfance. World Health Magazine, publié par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), déclare: "Si un adolescent fume au moins deux cigarettes, 70 cas sur 100 fument à vie." Selon d'autres données, 80% des enfants qui fument régulièrement conservent cette habitude à l'âge adulte.
La nicotine a un effet néfaste sur de nombreuses fonctions vitales du corps. Son effet sur le corps pendant l'enfance et l'adolescence est particulièrement indésirable, lorsque le cours normal des processus physiologiques peut être facilement perturbé par divers facteurs environnementaux défavorables. À l'instar des hormones (adrénaline et noradrénaline) libérées par le corps dans la circulation sanguine lors de situations stressantes, la nicotine provoque une forte constriction des vaisseaux sanguins. La pression artérielle augmente, la fréquence cardiaque augmente considérablement (de 10 à 20 battements par minute). Dans une telle situation, le cœur est obligé de pomper 1500 ml de sang en plus par jour que ce qui est nécessaire dans des conditions normales. Une charge supplémentaire sur le muscle cardiaque s'accompagne d'un rétrécissement simultané de la lumière des vaisseaux cardiaques. Une telle combinaison d'effets négatifs sur le système cardiovasculaire ne peut pas passer sans laisser de trace, elle ne reste cachée que jusqu'à un certain temps en raison des grandes capacités de réserve générale d'un organisme sain.
Le lien de causalité entre le tabagisme et le cancer du poumon est si fermement établi qu'un magazine anglais a fait une blague sinistre: "L'année dernière, plus de 30 000 Britanniques ont arrêté de fumer - ils sont morts d'un cancer du poumon." De nombreux chercheurs associent l'émergence de maladies cancéreuses au polonium-210 radioactif présent dans la fumée de tabac (il est intéressant de rappeler que c'est le polonium-210 qui est la principale substance radioactive formée à la suite de l'explosion d'une bombe à neutrons). Dans l'urine des fumeurs, c'est 6 fois et dans le tissu pulmonaire - 7 fois plus que chez les non-fumeurs. C'est probablement la raison de l'incidence élevée (2 fois) du cancer de la vessie chez les fumeurs. Le dysfonctionnement de divers organes et systèmes chez les nicotinomanes explique également la forte probabilité de cancer dans d'autres localisations (peau, bouche, larynx, œsophage, estomac, pancréas).
De plus, la fumée de tabac a un effet toxique direct sur les fumeurs passifs. En règle générale, dans leur sang et leur urine, une teneur importante en nicotine, monoxyde de carbone et d'autres substances est trouvée. S'il y a une cigarette fumée pour 10 m3 d'air, alors sa toxicité dans une pièce fermée se rapproche du niveau de toxicité des substances les plus nocives (MT Dmitriev).
De nombreuses études ont été menées pour étudier l'effet du tabagisme maternel sur le développement physique des nouveau-nés. Des résultats sans ambiguïté ont été obtenus: les bébés de mères fumeuses pèsent en moyenne 200 à 400 g de moins que les mères qui n'abusent pas de nicotine. Ils ont une tête plus petite, ce qui peut indirectement indiquer un retard dans le développement du cerveau.
L'effet indésirable de la dépendance à la nicotine domestique sur le corps de l'adolescent est plus prononcé que celui d'un adulte, en raison de sa moindre résistance et de sa plus grande sensibilité aux poisons en général et à la nicotine en particulier. Certains facteurs associés au processus même du tabagisme chez les enfants ne sont pas négligeables: ils fument généralement secrètement, à la hâte, absorbant le poison du tabac d'une cigarette dans un temps assez court et à des concentrations élevées - avec la combustion rapide du tabac, la sortie de nicotine dans la fumée principale augmente presque deux fois. En outre, en règle générale, les enfants fument des marques de cigarettes bon marché et leur teneur en nicotine est nettement supérieure à celle des cigarettes de tabac coûteuses. Les enfants et les adolescents fument une cigarette jusqu'au bout, et il y a plus de nicotine dans la partie de la cigarette près du mégot qu'au début.
Les moyens individuels de lutter contre le tabagisme sont divisés en deux grands groupes. L'un préconise un sevrage progressif en réduisant lentement le nombre de cigarettes fumées et en utilisant des variétés de tabac à faible teneur en nicotine, l'autre repose sur l'élimination complète de la nicotine de l'entrée dans l'organisme sans restriction préalable.
Toutes les recommandations sont basées sur la connaissance des caractéristiques de l'effet de la fumée de tabac sur le corps humain, des mécanismes de dépendance au tabagisme et du développement de symptômes de sevrage lors de l'arrêt de cette habitude. Les recommandations sont conçues pour une personne déterminée à quitter la dépendance, bien que cela ne soit pas spécifiquement axé sur l'attention.
Les préparations topiques comprennent des comprimés contenant du nitrate d'argent. En combinaison avec la fumée de tabac, il provoque des sensations désagréables dans la bouche, des nausées, contribuant ainsi au développement d'un réflexe négatif à l'acte de fumer. Le même effet est caractéristique d'un élixir dentaire et de solutions faibles de sulfate de cuivre, protargol et collargol, tanin. Toutes les mesures ci-dessus visent uniquement à faciliter le processus de sevrage, ce sont des mesures supplémentaires à la condition principale - l'arrêt rapide ou progressif de la consommation de nicotine dans le corps humain. Par conséquent, leur utilisation isolée ne donne généralement pas de résultat positif à long terme.
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